Le Jotter de Parker

jotter de parker sur cahier

Après avoir parlé du stylo de l’espace, j’ai envie de vous parler du stylo qui explose. Je ne vous apprendrai pas à fabriquer une bombe dans un stylo et  je ne parlerai pas d’un stylo extrêmement défectueux, non, je vous présente le stylo de notre agent secret préféré, James Bond. Dans Goldeneye (1995), Q a transformé le célèbre stylo à bille Jotter de la marque Parker en une redoutable bombe C4. Mais qu’est-ce que le Jotter de Parker?

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Le Fisher Space Pen

stylo de l'espace
Le Fisher Space Pen

Les anecdotes qui sont liées à mon matériel de dessin ou d’écriture, notamment les célébrités, sont un régal pour moi. Lorsque ma collègue m’a présenté fièrement un stylo en métal argenté arborant une navette spatiale en or, j’ai demandé ce que c’était. « Tu ne connais pas ? C’est le Fisher Space Pen ! Le stylo de l’espace créé pour la NASA ! » Il suffisait de ces quelques mots pour attiser ma curiosité, le tester et découvrir la fabuleuse histoire de ce stylo hors du commun : le Fisher Space Pen ou le stylo de la NASA.

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Musée du papier Richard de Bas

En voyage à travers la France, je ne peux passer à côté d’une petite visite à Richard-de-Bas à Ambert. En contrebas d’une vallée, couvert de verdure, ce moulin a survécu à des siècles d’histoire et témoigne d’un savoir-faire ancestral à fabriquer le papier.

L’histoire

La première utilisation de ce moulin en tant que moulin à papier remonte à 1326. Trois croisés d’origine auvergnante ont ramené le secret de la fabrication du papier pendant leur emprisonnement à Damas pendant la 2nde croisade.
En 1463, Antoine Richard, descendant d’un de ces croisés achète le moulin. Il reste en activité jusqu’en 1943.

Par la volonté de Marius Péraudeau, le moulin laissé à l’abandon est racheté et remis en état de fonctionnement pour devenir un lieu de savoir et d’apprentissage. On réussit même à fédérer les moulins avoisinant pour refaire du papier avec la méthode ancestrale.

Entrée du moulin Richard-de-Bas

La visite

On commence par la visite des lieux d’habitation du papetier et de ses apprentis. On découvre la façon dont ils vivaient du Moyen-Age jusqu’au XIXe siècle et les objets qu’ils utilisaient au quotidien. Il faut savoir qu’être papetier était un sacerdoce. On vivait dans le même lieu sans sortir toute l’année. De plus, un papetier était persuadé de posséder un secret unique de fabrication donc il enfermait ses apprentis avec lui dans le même logement.

Le moulin est alimenté par une roue qui déverse de l’eau dans la cuve où les chiffons sont battus par des piles à maillet. Ce sont de gros marteaux armés de clous qui déchirent le chiffon pour en faire de la pâte.
Au fur et à mesure que les maillets frappent, le chiffon mêlé à l’eau prend la forme d’une pâte blanche épaisse.
La cuve de puisage accueille la pâte composée à 10% de fibres pour 90% d’eau. L’ouvreur mélange la pâte au bâton et à la main. Il plonge une forme dans l’eau et récupère une quantité de pâte qu’il répartit de manière homogène avec un mouvement de balancier.
A Richard-de-Bas, la production d’été comprend des inclusions de pétales de fleurs.
Après avoir enlevé la couverte (cadre mobile entourant la forme), la feuille de papier apparaît sur la forme mais elle est encore trop gorgée d’eau et trop fragile.
On retourne la forme et on dépose la feuille humide sur un feutre.
On renouvelle l’opération 100 fois pour obtenir 100 feuilles et 101 feutres empilés. On appelle la pile obtenue une porce. Cette porce est ensuite pressée à l’aide d’une presse à cabestan. La pression peut aller jusqu’à 40 tonnes. Ensuite, on encolle les feuilles en les plongeant dans une cuve de résine de pin afin que les fibres soient solidement tenues les unes aux autres et pour que le papier permettent l’écriture et le dessin.
Les feuilles ainsi pressées sont mises à sécher au séchoir, à califourchon sur des cordelettes selon la méthode ancienne, ou tenues par des épingles à linge, selon la méthode moderne.

On procède ensuite au laminage qui aplatit définitivement la feuille par pression.
Richard-de-Bas est le lieu moulin à papier à la fois historique et artisanal. Les feuilles sont toujours filigranées avec le motif datant de 1326.

Richard-de-Bas aujourd’hui

Ce site unique est un lieu touristique incontournable en Auvergne. On organise des visites tous les quarts d’heure en haute-saison pour 1h de découverte du métier de papetier.

La production annuelle de feuilles blanches se vend auprès des artistes aquarellistes qui apprécient la qualité de sa fabrication.
Par ailleurs, les papiers à inclusions peuvent servir à la réalisation de faire-parts, menus, diplômes, etc.
Il sert également en restauration de livres et en reliure.

Petite note

Ce papier, si on prend un grammage inférieur à 200g/m², peut être un support d’impression sur jet d’encre et au copieur laser sans risque. Les grammages épais risquent soit de bourrer l’imprimante soit d’être aplatis lors du passage au four sur l’impression laser.

Richard-de-Bas est intimement lié à l’aventure de Canson car les Montgolfier était une grande famille de papetiers à Ambert, bien avant son implantation à Annonay.

Moulin Richard de Bas
63600 Ambert

Tel. 04 73 82 03 11

www.richarddebas.fr

Ouvert toute l’année, 7j/7
sauf le 25 décembre et le 1er janvier

Chaque jour, de 9h30 à 12h30 et de 14h à 18h
NON STOP en Juillet et Août, de 9h30 à 18h30