J’adore créer des carnets de voyage. Cela me permet d’associer une écriture appliquée et l’illustration.
Je peux en réaliser dans l’objectif de mieux préparer et suivre mon voyage au quotidien.
Deuxième possibilité : faire le carnet de voyage a posteriori, en organisant mes souvenirs sur les pages.
Dans les deux cas, il s’agit de ne perdre aucun détail pour entretenir la mémoire d’un événement marquant. Exemple : un voyage.
Voici quelques conseils et astuces pour réaliser un carnet de voyage alliant le plaisir d’écrire et de dessiner.
Les instruments d’écriture et de dessin pour un carnet de voyage
Ils vont déterminer le choix du support papier du carnet de voyage.
Le crayon graphite, la mine de plomb
Le crayon graphite et la mine de plomb sont très simples à transporter et à utiliser. Ils permettent de saisir de manière rapide des sujets variés sans temps de séchage.
Petit inconvénient : on ne fixe pas les couleurs de l’instant vécu.
les stylos et les feutres
Ils peuvent servir pour mieux organiser ses textes et faire une mise en page plus percutante. Bien entendu, on peut dessiner des petits doodles mais aussi des illustrations élaborées.
Je les associe aux titres et à la prise de notes.
- Exemples de feutres fins : Stabilo Pen 88, Uni Emott, Staedtler Triplus, Sakura Pigma Micron…
- Feutres à pointe conique : Stabilo Pen 68, Posca…
- Feutres à pointe pinceau : Tombow ABT Dual Brush (aquarellable), Sakura Koi (aquarellable)…
- Stylos : Uni Ball Signo, Bic Cristal…
Les stylos et feutres sèchent vite et amènent de grandes possibilités techniques.
L’aquarelle
C’est l’incontournable du carnet de voyage des dessinateurs amateurs et confirmés.
L’aquarelle permet de saisir l’instant en couleur très efficacement en amenant de la profondeur.
Le pinceau favorisant le dessin nomade est celui à réservoir d’eau à pointe synthétique. Il libère de l’eau sur simple pression du manche en plastique. Pas besoin de trouver de l’eau et de transporter un godet.
Un petit coffret de 12 demi-godets d’aquarelle peut suffire amplement.
Petit inconvénient : il faut compter un temps de séchage.
D’autres techniques sont possibles bien sûr mais celles précédemment citées sont les plus courantes
Le support papier
On peut choisir un bloc ou un carnet relié. Je conseille un bloc à spirales et non encollé pour éviter que les feuilles ne se détachent.
Le carnet donne un aspect de livre élégant qu’on a envie d’ouvrir.
Attention à la technique employée !
- Si vous humidifiez le papier, il faut choisir un grammage supérieur à 250 g/m2.
- Si vous restez sur une technique sèche, un grammage entre 100 g/m2 et 200 g/m2 peut convenir.
Attention au papier trop fin qui peut plier au gommage ou être transpercé à la pression de l’outil de dessin. En cas de collage, il faut s’assurer également que le papier ne gondole pas en veillant à son grammage.
On peut vérifier le grain et la texture du papier si possible. Certains feutres peuvent fuser si le papier est mal adapté (encollage faible).
Les blocs ont un format général allant du A6 au A3, le plus couramment employé étant le A5 dans le cadre d’un carnet de voyage. Il est plus facile à transporter.
Les formats de carnets sont très variés ainsi que la couleur de la couverture.
La reliure cousue est pratique pour mettre le carnet à plat et travailler sur des double-pages.
Astuces pour un carnet de voyage d’artiste
En cas de technique humide comme l’aquarelle ou l’encre, on peut utiliser une pince pour tendre la page du carnet. Cela minimise la gondole du papier.
Si vous employez une technique au crayon, fusain, craie, on peut mettre un calque entre les deux pages pour éviter les traces sur la page suivante.
Le calque peut être fixé au niveau de la reliure avec un masking tape un peu plus fun qu’un adhésif classique.
Mon expérience de carnet de voyage
J’ai choisi le carnet :
Talens Art Creation Sketch Book, 21 x 14,8 cm, format paysage.
140g/m2 – 80 feuilles
Couverture en simili cuir, avec marque-page en ruban et élastique de fermeture.
Simple mais élégant
Mes outils :
L’écriture simple : feutres fins Stabilo Pen 88, Sakura Pigma Micron, Staedtler Triplus
Les titres : Stabilo Pen 68, Tombow ABT Dual Brush, Sakura Koi
Le dessin et la peinture : Feutre aquarellable Sakura Koi
Un peu de crayon de couleur
Papier Imagine Canson 200 g/m2 pour travailler dans l’humide
Buvard (pour absorber les risques de bavures)
Calque
Masking Tape
Colle UHU
Mes étapes :
En premier, je fais mes notes de préparation du voyage (horaires, trajets, adresses, réservations…)
Ensuite, pendant le voyage, je prends des notes, je collectionne les papiers divers (tickets, prospectus), je prends des photos, je fais des croquis rapides.
Au retour, je décide de ma mise en page et des sujets à traiter sur le carnet de voyage.
En dernier, je procède à l’écriture, au dessin et aux collages choisis.
Conclusion
Mon carnet se situe entre le Bullet Journal, le scrapbooking et l’album à dessin.
J’aime le travailler comme un guide de voyage qui stimule le souvenir et donne l’envie d’y retourner.
Réaliser son carnet de voyage sur l’instant présent peut offrir un lâcher-prise bienfaisant à l’âme et accroître les perceptions du monde vivant. Les artistes voyageurs apprécient la spontanéité du geste.
Un carnet de voyage créé à son retour est un bon stimulant pour la mémoire. Cette méthode est moins spontanée qu’un dessin pris sur le vif mais permet d’utiliser de nombreux outils de mise en page.
Le carnet de voyage doit rester un plaisir artistique et curieux de fixer les instants de sa vie dans un monde nouveau.
J’aime beaucoup votre site. Je reviens toujours sur celui-ci pour des références. Merci beaucoup et continuez votre beau travail.
Bonjour,
Merci pour votre très gentil commentaire.
Cordialement,
Alix