Brushmarker: un feutre à alcool avec une pointe pinceau signé Winsor & Newton
Brushmarker est un nouveau feutre à alcool sorti en fin d’année 2015 signé Winsor & Newton. Ce feutre à alcool peut être considéré comme le frère du Promarker déjà bien connu en France pour son prix abordable et une grande variété de nuances. Ils sont d’ailleurs présentés comme tels par la marque. Pour la petite histoire, Promarker appartient maintenant à la maison Winsor & Newton, après des années de services chez Letraset. C’est pour cette raison qu’ils sont considérés comme partenaires.
Le feutre en quelques mots
Ce feutre a le même corps que le Promarker: même gaine, mêmes capuchons. Il a aussi la double-pointe: pointe large biseautée et là, nouveauté: pointe pinceau flexible! En dehors du Copic, aucun feutre sur le marché français ne présentait cette finition. Il a un nuancier de 72 couleurs et certaines se retrouvent aussi chez le Promarker. Il possède également son blender.
La pointe large biseautée est de même facture que celle du Promarker: épaisse, biseau large, tracé sec et énergique.
La pointe pinceau est flexible, généreuse en encre et son diamètre est légèrement supérieur à celle du Copic Ciao. Les pleins et les déliés sont nets. Pour obtenir un trait fin, il faut tenir le feutre à la verticale, un peu comme en calligraphie asiatique.
Le brushmarker ne se recharge pas. Il se jette après utilisation complète.
Mes tests avec le Brushmarker
Comme à chaque fois où l’on me confie généreusement des feutres à tester, je recherche en premier les bons accords en teinte chair (habitude du manga…) et sur des papiers différents. Le résultat est très surprenant:
J’ai sélectionné les nuances suivantes:
- Blush O729 : base claire pour la peau
- Almond O819 : ombre légère
- Dusty Pink O518: ombre foncée
- Burnt Sienna O324: mèches foncées
- Saddle brown O345: mèches claires et lumineuses
Ces combinaisons fonctionnent bien, notamment quand on va du foncé vers le clair, en réservant le blanc du papier pour les zones très très lumineuses (brillant des cheveux, bout du nez, lèvre inférieure).
Sur le bristol 185g/m² lisse, le toucher est agréable, l’encre fuse légèrement sans excès. C’est certainement le meilleur papier pour le feutre à alcool si, comme moi, on aime superposer plusieurs couches de feutre.
Toutefois, j’ai constaté que le papier boit tellement l’encre qu’elle en perd sa pigmentation et une fois sèche, elle devient terne. C’est assez surprenant car au départ, tout a l’air de bien fonctionner.
Sur layout 75g/m², le toucher est très lisse, l’encre ne fuse pas et reste en
place mais on ne doit pas superposer plus de 2 couches. Autrement le papier
dégorge, c’est-à-dire, des flaques d’encre apparaissent en surface. J’aime ce
papier pour des recherches de tons ou pour des croquis colorés où je lâche prise. Je ne l’utilise jamais pour des illustrations abouties.
Comme le papier ne boit pas l’encre, les couleurs restent assez vives et se démarquent bien les unes des autres.
Sur un papier microsablé 180g/m², le toucher est légèrement rugueux, l’encre ne fuse pas du tout et tout reste en surface. Le temps de séchage est beaucoup plus long par contre les couleurs sont particulièrement intenses. Rien à voir avec le bristol, on a l’impression que j’ai utilisé d’autres feutres. Je ne
m’étendrai pas trop sur ce papier très particulier qui de plus, n’est pas encore sur le marché français. Il me sert juste à montrer que le choix du papier est très important pour le rendu final.
Ma conclusion
Le Brushmarker est un très bon feutre à alcool à pointe pinceau à prix abordable. Il va très certainement intéresser les illustrateurs débutants qui ne souhaitent pas investir dans la gamme Copic Ciao en raison de son prix plus élevé à l’achat et les habitués du Promarker qui vont pouvoir pousser leur technique. Ils vont pouvoir réaliser des effets jusqu’alors impossibles avec le Promarker seul. Le binôme Brush-Pro marker fonctionne très bien.
Il faut prendre en considération l’importance du papier à utiliser, en fonction de quoi, les encres n’ont pas le même rendu.
Je regrette juste un peu l’absence de recharge car je n’aime pas jeter et j’aime les choses qui durent dans le temps, surtout quand il s’agit d’une matière plastique.
Bonjour,
Très intéressant mais quel papier utiliser du coup?
Bonjour, Je vous conseille un papier bristol avec une finition extra-lisse: Canson XL Bristol ou le papier Clairefontaine DCP 250g pour copieur. Ce sont les papiers qui garderont le maximum de saturation. Evitez les bristols à la surface poreuse au toucher car il vont plus absorber l’encre. Alix.
Bonjour,
Quel est ce papier microsablé 180 mg? Sinon j’ai essayé du canson the wall qui ne laisse pas de trace mais je cherchais un papier aussi plus abordable pour réaliser des essais, faire des recherches. Merci
Bonjour, il s’agit d’un papier velouté à base de kaolin qui s’appelle « Steinpapier ». On le trouve chez Boesner, soit dans un de leurs magasins, soit sur leur site web.
Bonjour ou est ce que je peux acheter ces markers ?
Bonjour,
Vous pouvez trouver les Brushmarkers de Winsor & Newton dans deux magasins:
Boesner : https://www.boesner.fr/arts-graphiques/feutres-graphiques/feutres-et-marqueurs-a-alcool/brushmarker-sets-winsor-newton.html (en sets uniquement)
Le Géant des Beaux-Arts : https://www.geant-beaux-arts.fr/marqueurs-brushmarker-de-winsor-et-newton.html
Bien cordialement,
Alix